Les explications techniques fournies par le sénateur Jacques Ndjoli, ancien vice-président de la Ceni en 2011, au sujet des résultats de la présidentielle qui ont proclamé Joseph Kabila Président élu face à Etienne Tshisekedi, sont de nature à mettre un terme à la polémique sur l’impérium que réclame le candidat malheureux et son parti politique. Selon l’ancien vice-président de la Ceni qui était l’invité de l’émission Top presse de la radio Top Congo, « Il n’y avait pas un projet de préparation pour faire élire x ou y Président de la République. Celui qui a été proclamé par la Ceni, confirmé par la Cour Suprême de Justice, est bel et bien celui qui a été élu. J’assume et ne regrette rien ». En réaction aux propos de ceux qui prétendent que les résultats de l’élection présidentielle de 2011 ne reflétaient pas la vérité des urnes, le sénateur Ndjoli affirme qu’il ne suffit pas de parler mais d’apporter des preuves, rappelant que personne n’avait présenté le moindre PV contredisant ceux de la Ceni. Et d’ajouter en substance que le droit électoral n’est pas le droit de la rumeur, se souvenant qu’en 2006, le Cardinal Etsou avait soutenu que l’élection présidentielle ayant opposé le Président Kabila à Jean Pierre Bemba, avait été remportée par ce dernier. C’est pratiquement le même discours qui a été repris par le cardinal Monsengwo en 2011, a tenu à rappeler l’ancien vice-président Jacques Ndjoli. Affirmant avoir assumé la souveraineté électorale en 2011, Jacques Ndjoli qui est aussi l’inspecteur du Mouvement pour la Libération du Congo ( MLC) dit qu’une élection obéit à un certain nombre des pré-requis, soulignant tout de même que l’indépendance de la Ceni est semblable à celle d’un juge parce qu’elle nécessite d’être méritée et ne doit pas demeurer textuelle.
Comparant la présidentielle 2006 à la présidentielle 2011, le sénateur Ndjoli explique qu’officiellement, Jean Pierre Bemba remporté cette joute dans 6 provinces du pays (Equateur, Bandundu, Kinshasa, Bas-Congo et les 2 Kasaï), alors que Joseph Kabila l’avait remporté dans 5 provinces. Les victoires glanées par Jean Pierre Bemba représentaient 35 à 40 % des scrutins. Alors que celles remportées par le Président Kabila au Katanga (98 %), au Kivu (98 %) étaient plus significatives. Lorsqu’on fait la balance au second tour, continue l’ancien vice-président de la CENI, ean Pierre Bemba ne pouvait que grimper à 42 %, et le Président Kabila qui était déjà à 40 % ne pouvait qu’atteindre 52-54 %. Ce professeur de droit à l’université de Kinshasa assure si on remporte les élections dans les provinces de Bandundu, du Katanga et la Province Orientale, on remporte l’élection présidentielle. Il invite quiconque veut devenir Président de la République à tenir compte de cette sociologie politique.
Didier Okende Wetshi