Les nouvelles autorités académiques de l’Université de Lodja (UNILOD) ont, c’est le moins qu’on puisse dire, du pain sur la planche. Tout ou presque, est à refaire, parce qu’en quelque 23 ans de gestion de cette institution d’enseignement universitaire subventionnée par l’Etat, des paillotes servent encore d’auditoires et de salles de cours. Le bureau du recteur aussi, du reste.
Les sources du Maximum à Lodja rapportent qu’à l’Unilod, la remise et reprise entre les autorités académiques ne s’est effectuée que le 9 janvier dernier, laborieusement. Initialement prévue pour se tenir 8, l’événement a été reporté. Le personnel s’y opposait, carrément, et avait préféré ne pas céder les clés des bureaux. Il a fallu que le Commissaire spécial du Sankuru, lui-même professeur d’universités, qui séjournait au chef-lieu de ce territoire s’interpose. Ce n’est donc que 24 heures plus tard que le nouveau recteur de l’Unilod, le Professeur Berthold Oyangandji, a pu accéder à ses nouveaux bureaux, où presque tout avait été déplacé. C’est non sans peine que 2 motos ont été récupérées grâce aux services de police diligentés par le commissaire spécial du Sankuru.
Pour le reste, l’état des lieux de cette université, qui compte deux professeurs à temps plein et a déjà organisé deux défenses de thèse (sans en aviser le ministère de l’Enseignement supérieur), est plutôt désolant, selon les sources du Maximum. Même si au moins 6 filières d’enseignement y sont organisées : la philosophie, le droit, l’économie, les sciences sociales, l’agronomie et les sciences de l’éducation.
Au plan financier, comme on pouvait s’y attendre, les caisses de l’Unilod ne contenaient plus un sou. L’université avait encaissé quelque 7.212.2000, qui ont été totalement consommés. Des dépenses de cuisine essentiellement, selon une source parmi le personnel.
La Bibliothèque universitaire, un bâtiment construit en matériaux semi-durable, ne contient que quelques livres … d’enseignement secondaire. Le bâtiment dit du Cinquantenaire, également en semi-durables, est resté inachevé et mérite une bonne cure de jouvence. Il en est ainsi de la plupart d’édifices de l’université, d’ailleurs.
L’unilod avait deux extensions, une à Katako-Kombe et une autre à Lubefu, qui ont été supprimés par le ministère de l’ESU, Théophile Mbemba Fundu, qui se bat comme un diable dans un bénitier pour redorer le blason plus que tenir des universités rd congolaises. Mais il semble que l’ancien recteur voudrait les convertir en universités … kimbanguistes. La mue est réalisable, semble-t-il.
J.N.