Le Président de la CENI vient de boucler un périple d’échanges et de mobilisation autour du processus électoral dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de la Tshopo, à l’Est de la République Démocratique du Congo. Satisfait d’avoir rencontré toutes les sensibilités sociopolitiques de cette partie du territoire national, Corneille Nangaa a mis à profit ce périple pour palper du doigt les attentes des diverses sensibilités sociopolitiques : les élus provinciaux, les membres des Gouvernements Provinciaux, les notables, les représentants de la société civile, les organisations des jeunes et les cadres des administrations locales de la CENI.
Dimanche 24 janvier 2016, Corneille Nangaa a échangé avec les représentants de 16 institutions universitaires de Bukavu, notamment des étudiants venus nombreux prendre part à cette réunion citoyenne d’échange avec le Président de la CENI. Leurs préoccupations qui tournaient essentiellement autour des préparatifs des élections en RDC, ont été généralement rencontrées, selon une dépêche de la centrale électorale parvenue au Maximum. Le Président de la CENI a rassuré la jeunesse du Sud-Kivu quant à l’engagement de son institution à organiser de bonnes élections telles qu’exigé par le cadre légal rd congolais. Et Bukavu attend de pieds fermes le début des opérations électorales qui permettront à l’ensemble de la jeunesse du Sud-Kivu, dont de nombreux nouveaux majeurs, de s’inscrire en tant qu’électeurs Congolais sur le fichier électoral du pays, selon la même source.
Députés, notables, cadres des administrations provinciales et Ministres provinciaux du Nord et Sud-Kivu mobilisés
Tout au long de son séjour dans les provinces de l’Est de la République Démocratique du Congo, Corneille Nangaa a animé des séances d’informations et d’échanges avec les membres des comités provinciaux de sécurité, avec à chaque fois, une présence remarquable des élus provinciaux, des ministres provinciaux, des notables et représentants des communautés ethniques, des bourgmestres et chefs des quartiers, des officiers de l’armée et de la police nationale congolaise et des cadres des administrations provinciales. A chaque fois, il a tenu à montrer la nécessité pour les congolais de toutes les catégories de s’imprégner des réalités électorales du pays.
Pour les élus provinciaux dont la mandature est en dépassement de cycle électoral, il est important de promouvoir de nouvelles élections afin que le peuple se rassure du renouvellement des mandats des députés provinciaux. Les élus provinciaux reconnaissent qu’il ne leur appartient pas de répondre de la non organisation régulière des élections provinciales. D’où cette invitation à la CENI de procéder urgemment à la révision du fichier électoral afin de donner la chance à la RDC d’organiser des élections programmées par la loi et la Constitution.
La Société Civile de l’Est encourage le Président de la CENI à procéder prioritairement à un enrôlement général des électeurs
Jeudi 21 janvier 2016 a été consacrée à un échange citoyen entre le président de la CENI et les forces vives de la province du Nord-Kivu à Goma. Une activité similaire avait été organisée en la salle de l’hôtel Horizon de Bukavu avec les partis politiques associés aux forces vives du Sud-Kivu à Bukavu. Des questions pertinentes ont été soulevées par les participants, parmi lesquelles celles relatives à la faisabilité ou non des élections nationales en 2016. Questions auxquelles le Président Nangaa a réservé des explications d’ordre pratique. Pour lui, le retard pris dans la mise en œuvre du Calendrier électoral global aura certainement un impact sur le déroulement normal des activités électorales dans le pays. Et d’expliquer que le jour du scrutin est une journée qui consacre, en réalité, le résultat de la somme des activités préparatoires des élections sans lesquelles il n’est pas possible d’envisager l’organisation normale des élections. Enumérant précisément une activité après une autre, le Président de la CENI a évoqué ce qu’il qualifie de chemin critique des élections avec lequel il n’est pas possible de négocier en termes de délai. C’est d’abord le processus d’achat du matériel électoral qui exige, selon la loi, près de 125 jours de procédures. C’est ensuite le défi du déploiement des outils (matériels) électoraux, en tenant compte des conditions extrêmement difficiles que traverse le pays. C’est ici qu’il a rappelé aux uns et aux autres qu’en l’absence de l’appui logistique de la MONUSCO supprimé depuis par la résolution 2211 du Conseil de Sécurité des Nations Unies et qui conditionne tout soutien à l’organisation des élections, à l’amélioration de la situation des droits de l’homme dans le pays, il sera difficile de maîtriser dans les délais, les défis logistiques des élections prochaines.
Les membres des organisations de la société ont retenu qu’il existe de lourds défis et qu’il convient aux acteurs politiques de s’investir dans la recherche d’un consensus sur les questions électorales.
Les Partis politiques du Nord et Sud-Kivu exigent du Parlement des lois urgentes
Le Parti Libéral pour le Développement (PLD) par la voie de son président national, Maître Paul Lumbulumbu Mutanava, a, en réaction aux éclaircissements reçus, immédiatement rendu public un communiqué de presse. Le document invite le Parlement à réviser, lors de la session de mars 2016, la loi portant identification et enrôlement des électeurs en vue de l’adapter au vote des congolais de l’étranger. Il en est de même de la modification sollicitée par le même parti politique, de la loi électorale.
A l’étape du Sud-Kivu, le samedi, 23 janvier 2016 ; à l’hôtel Horizon, les délégués des Partis politiques ont relevé l’urgence de procéder à la révision du fichier électoral afin d’offrir la chance à la nation d’organiser des bonnes élections. Ouvertes généralement dans un climat de tension, toutes les rencontres organisées par Corneille Nangaa se sont terminées par des échanges sincères, francs et de vérité, selon la CENI.
J.N.