L’initiateur et autorité morale de la convention des congolais unis (CCU), Lambert Mende Omalanga, s’est déclaré opposé à l’idée de la désignation d’un médiateur ou d’un facilitateur extérieur au dialogue national inclusif prôné par Joseph kabila, Chef de l’Etat, afin de baliser la voie vers des élections apaisées. « La CCU ne veut pas de médiateur extérieur parce que le dialogue est une affaire des congolais », a déclaré le ministre, samedi dernier, à l’Hôtel invest de la RTNC, au cours d’une double cérémonie d’échange de vœux avec les cadres de son parti et de la commémoration couplée de l’assassinat, en 2001, de feu le président Mzee Laurent-Désiré Kabila et de celui, en 1961, du premier Premier ministre de la RDC, Patrice-Emery Lumumba.
Mende a saisi l’opportunité pour appeler les congolais à s’approprier le dialogue national, à prendre de bonnes résolutions pour les élections et à exiler à l’infini les confrontations, les déchirements et les guerres fratricides.
Le porte-parole du gouvernement s’est également insurgé contre les immixtions des partenaires étrangers de la RD Congo dans les affaires intérieures du pays. Notamment, celles dont s’est rendu coupable l’ambassadeur de la Grande-Bretagne en RDC qui a adressé, récemment, un message au peuple congolais plein d’admonestations à l’égard des dirigeants congolais, sous prétexte que son pays contribue à hauteur 550 millions USD par an au titre de la coopération bilatérale entre la Grande-Bretagne et la RDC. « On ne peut pas acheter le Congo avec 550 millions. S’il (ambassadeur) veut parler de la RDC, qu’il prenne la nationalité congolaise et qu’il se fasse élire député », a martelé le ministre. Revenant sur la double commémoration des héros nationaux, le ministre Mende s’est appesanti sur l’itinéraire politique des disparus caracterisé par la lutte contre l’esprit néocolonial et manqué par un don de soi.
« Les deux personnes ont eu raison de placer la RDC et son peuple au-dessus de tout », a-t-il déclaré avant d’inviter les cadres et militants de la CCU « à suivre et à magnifier le don de soi »
Jacques Nsthula