La Nouvelle Classe politique et sociale (NCPS) dont le député national Stève Mbikayi est le porte-parole, vient, au terme d’un conclave de 4 jours tenu à Kinshasa, de proposer un plan dit de sortie de crise du processus électoral, qu’il estime bloqué par manque d’un calendrier électoral et bien d’autres points relatifs aux scrutins de 2016.
Les trois commissions juridique, politique et technique mises sur pied à l’occasion de ce conclave ont chacune travaillé dans les limites de leurs sphères, pour, au finish, produire une forme juridique et politique à la transition que prône la NCPS.
Ainsi, le conclave s’est prononcé en faveur du dialogue au terme duquel devra sortir une convention constitutionnelle. Celle-ci se justifie, pour l’élu de la Tshangu, par le fait qu’il est prouvé maintenant au regard de la réalité sur le terrain qu’il n’y aura plus élections dans les délais prévus.
Et pour éviter qu’il n’y ait casse et mort d’hommes à la suite des insurrections populaires que prônent l’opposition dite radicale qui croit et tient à la tenue des élections cette année, l’opposition nationaliste estime que la solution devrait consister en un consensus autour de la compréhension de l’article 70 de la Constitution, qui stipuule que le Président de la République reste en fonction jusqu’à l’investiture d’un autre Président élu.
Parce que, selon Mbikayi, la non-tenue d’élections est une situation de fait qui nécessite que l’ensemble de la classe politique trouve une formule consensuelle sur l’article précédemment évoqué. En même temps, pense-t-il, la transition proposée, bien que n’étant pas prévue dans la Constitution, est à tous points de vue, moins mauvaise que l’insurrection populaire souhaitée. Dans la mesure cette transition qui sera dirigée par l’opposition devra bien préparer les élections que d’y aller vaille que vaille comme certains le veulent de toute urgence maintenant.
Sur la lancée de ces propositions, Stève Mbikayi suggère que les animateurs des institutions de la République ne postulent pas à des postes de responsabilité politique pour éviter d’être juge et partie. Quiconque nourrit des ambitions électorales devrait s’abstenir d’occuper des postes de responsabilité durant la transition proposée.
Didier Okende Wetshi