Le rendez-vous du congrès ténu. Lundi 14 décembre 2015, le Président Joseph Kabila a prononcé son discours sur l’état de la Nation devant les députés et les sénateurs, dans la salle des Congrès du Palais du Peuple de Kinshasa. Comme de coutume, le Chef de l’Etat a passé en revue la situation générale du pays qu’il dirige, et qui présente, selon ses propres propos, une image contrasté. D’un côté des sujets de satisfaction, et de l’autre, des sujets d’inquiétude.
Les acquis du travail abattu par le gouvernement de la République, scrutés secteurs par secteurs, ont été présenté. Mais également les défis qui inquiètent. Dans le domaine sécuritaire où, depuis plusieurs années, des proches d’insécurité persistent sur le territoire national. Mais aussi dans le domaine économique où, selon Joseph Kabila, les performances macro-économiques doivent être complétées par des politiques économiques audacieuses susceptibles d’apporter le bien-être quotidien auquel aspirent les rd congolais.
Mais, ce n’est pas vraiment sur ces chapitres socio-économiques que Joseph Kabila était attendu. A Kinshasa et dans la plupart des villes du pays arrosées par la Radio-Télévision Nationale Congolaise qui retransmettait l’allocution présidentielle en direct, c’est sur les questions politiques de l’heure que portait l’intérêt de la sortie du Chef de l’Etat.
Lundi devant les parlementaires rd congolais, Joseph Kabila s’est montré à la fois ouvert à ses opposants que ferme. S’il a invité les Congolaises et Congolais à tirer avantage de leur tradition séculaire du dialogue comme mode de règlement des divergences politiques et sociales. «Ce n’est pas par la violence que nous réglerons nos divergences. Ce n’est pas non plus des Nations unies, de l’Orient ou de l’Occident, moins encore de Dakar que viendront les solutions à nos problèmes. Mais plutôt de nous-mêmes, et par le dialogue entre des Congolaises et Congolais, mus par la fibre patriotique, et inspirés par l’appel à l’auto-détermination et à l’auto-prise en charge, toujours d’actualité, de nos deux héros nationaux, Patrice Emery Lumumba et Mzee Laurent-Désiré Kabila», a-t-il prophétisé à ce sujet. Joseph Kabila a tenu à rassurer ses compatriotes et mis en garde sans ambages : il ne permettra pas que les sacrifices consentis par le peuple congolais au cours de ces dernières années pour bâtir la paix et la sécurité soient compromis. Les négativistes, ceux des acteurs politiques qui préfèrent le complot contre la République au dialogue pour baliser le processus électoral ont été pointés du doigt. Tout autant que les prophètes de malheur qui promettent de faire couler le sang et la sueur des rd congolais. Kabila ne laissera faire ni l’une ni l’autre de ces deux perspectives apocalyptiques.
Ci-après, le texte intégral du discours sur l’état de la Nation.
J.N.
DISCOURS SUR L’ETAT DE LA NATION, 14 DECEMBRE 2015
Honorable Président de l’Assemblée Nationale,
Honorable Président du Sénat,
Honorables Députés et Sénateurs,
Je suis devant vous ce jour, une fois de plus, afin de rendre compte de l’état de la Nation.
A ce sujet, comment ne pas évoquer, au seuil de Mon propos, la catastrophe naturelle que viennent de connaitre plusieurs villes et localités de notre pays, du fait des inondations causées par des pluies diluviennes, et qui ont entraîné la perte de plusieurs dizaines de vies humaines.
Au-delà des mesures déjà prises, et de