L’opposition républicaine, sous l’autorité morale de Léon Kengo wa Dondo, s’est dite prête à prendre part au dialogue national inclusif annoncé par le chef de l’Etat. La position de la plate-forme a été annoncée à l’opinion au cours d’un colloque organisé samedi 5 décembre 2015, au Centre culturel du collège Boboto, à Kinshasa.
«L’opposition républicaine participera au dialogue national inclusif dans le respect de la constitution et des lois de la République. Elle accepte d’y participer en vue du règlement des contingences techniques liées à l’organisation des élections apaisées et crédibles», a indiqué le président de ce colloque, Michel Bongongo, qui est aussi ministre d’Etat en charge du budget du gouvernement.
L’opposition républicaine assure vouloir participer à ce dialogue pour consolider le pacte républicain qui assure aux Congolais la paix sur le territoire national.
Il y a deux semaines, le chef de l’Etat congolais avait proposé à l’Organisation des Nations unies (ONU), les noms de quatre personnes susceptibles d’assurer une médiation internationale dans le dialogue politique : l’ancien secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, le président angolais Eduardo Dos Santos, le président de l’Assemblée nationale sénégalaise, Moustapha Niasse, et l’envoyé spécial de l’Onu pour les Grands Lacs, Saïd Djinnit.
La majeure partie des autres composantes de l’opposition refuse ce dialogue, y voyant, une manœuvre du président Kabila, au pouvoir depuis 2001, pour contourner l’interdiction constitutionnelle qui lui est faite de se représenter en 2016.
Au sein de l’opposition républicaine elle-même, des voix s’étaient élevées il y a peu contre la perspective d’un dialogue politique.Mercredi 28 mai dernier, Léon Mondole, modérateur du conseil national de cette frange de l’opposition, estimait encore que le Gouvernement Matata II doit plutôt appliquer les résolutions des concertations nationales.
«Sur 763 recommandations desdites concertations nationales, dont 100 avaient été sélectionnées comme prioritaires, il n’y a que 23 qui ont été exécutées ou en cours d’exécution. Soit 20 à 23% seulement du taux d’exécution », avait-il déploré.
J.N.