En présence de son collègue rapporteur, le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Corneille Nangaa Yobeluo, a reçu lundi 23 novembre 2015, au siège de la CENI, l’Ambassadeur Chef de Mission de l’Union Européenne en République Démocratique du Congo, Jean-Michel Dumond, qu’accompagnaient Madame Jane Baxter, conseillère politique, Madame Carmen Garcia, Chargée de programme Elections, et M. Hahez, chef de la Coopération, selon une dépêche de la Centrale électorale parvenue au Maximum.
Objectif de la réunion : s’informer précisément du niveau d’avancement du processus électoral, du Calendrier électoral, du budget des élections et dresser une évaluation précise de l’environnement électoral congolais après la prise de fonction de trois nouveaux membres du Bureau de la CENI.
Durant près d’une heure, la délégation européenne s’est faite briefer sur la marche du processus électoral en RDC avec ses forces et ses faiblesses. Le président de la CENI a fait savoir à ses interlocuteurs que le processus poursuit son cours. Ainsi la question de financement des élections a été évoquée. En ce qui concerne la réévaluation du calendrier électoral, la CENI s’est dite ouverte à toutes les propositions dans un cadre conforme à la loi avant d’envisager un quelconque réaménagement.
Le Président, complété par le Rapporteur de la CENI, a saisi cette opportunité pour informer ses hôtes des défis qui guettent le processus électoral : le cadre légal qui devrait être pourvu par la révision de la loi portant identification et enrôlement des électeurs afin d’ouvrir légalement la voie à l’enrôlement des nouveaux majeurs et le financement global des élections. .
Le Président de la CENI a remercié les visiteurs pour l’échange car la CENI compte aussi sur l’apport de la Communauté internationale.
Michel DUMOND a déclaré à la presse que : « Il a été question des élections. Premièrement, nous voulons féliciter le nouveau Président et transmettre nos remerciements et le rétablissement à Monsieur l’Abbé. Nous sommes reconnaissants que nous ayons été reçus aussi vite. C’est vrai qu’il y a des échéances qui sont là qui sont importantes. L’Union Européenne a rappelé qu’elle est disposée à appuyer le processus électoral. Nous avons déjà des experts, 5 qui sont auprès de la CENI pour l’aider notamment dans le travail logistique. Il y a des échéances et il y a des contraintes et nous sommes là aussi à travers ces experts à résoudre ces contraintes. Ensuite, Il y a aussi l’environnement électoral et nous avons tout un programme d’appui dans l’observation électorale Citoyenne. C’est important parce que si vous avez des gens qui vérifient de façon indépendante les élections cela accroit la crédibilité mais aussi la paix parce que les gens se rendent compte s’il y a eu des vérifications par d’autres sources, c’est une crédibilité. Nous avons également parlé évidemment du processus électoral proprement dit en rappelant que nous attendons la publication d’un calendrier électoral réaliste, crédible et consensuel puisque celui qui a été publié, il y a près d’une année est d’avis général à l’évidence dépassé. Le décaissement, nous avons noté les 538 millions de dollars qui sont inscrits dans la loi des finances et nous sommes tout à fait convaincus que si cette somme était effectivement décaissée, réellement exécutée, cela devra pouvoir suffire à exécuter de façon satisfaisante les élections prévues en novembre 2016. Donc le temps presse, les contraintes sont là. Mais s’il y a une bonne volonté politique je crois que tant sur ce qui concerne le calendrier, que le budget que l’actualisation du fichier, que la sécurisation des élections ; toutes les conditions sont encore là pour permettre de mener les élections conformément à ce qui est prévu».
J.N.