Aussitôt rejoints les rangs de l’opposition parlementaire, les députés du G7 semblent contaminés par le virus de la contradiction, voire, de l’anarchie, à en juger par leur dernière sortie à l’assemblée nationale. Mercredi 11 novembre 2015, ces élus se sont fendus d’un mémorandum adressé au président de la chambre basse du parlement, le PPRD Aubin Minaku.
Le document exprime des observations sur le fonctionnement de l’assemblée nationale et sur la validation des désignations des nouveaux président et vice-président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
Au second point relatif à la validation des désignations par les confessions religieuses et la majorité présidentielle du président et du vice-président de l’administration électorale, les élus du G7 déplore le fait que la plénière n’ait pas délibéré sur les choix présentés. Une observation inopportune, de l’avis de certains observateurs qui notent que sur la question la loi électorale est suffisamment claire et place la plénière à l’abri d’improductives querelles de clochers. Cette loi prévoit, rappelle un élu société civile au Maximum, que les 13 membres du bureau de la CENI sont désignés par les forces politiques en présence à la chambre basse du parlement à raison de 6 par la Majorité Présidentielle, 4 par l’opposition parlementaire, et 3 par la société civile (art 10). Ce texte légal précise même que la présidence de la CENI est attribuée à la société civile et la vice-présidence à la majorité. Tandis que le poste de rapporteur revient à l’opposition parlementaire, celui de rapporteur adjoint à la majorité présidentielle. La questure de l’administration électorale doit être tenue par la majorité présidentielle, et la vice-questure à l’opposition, selon le même texte, qui n’appelle donc aucun débat.
Dans le mémo adressé à Aubin Minaku mercredi dernier, les députés du G7 soutiennent que les désignations entérinées auraient dû être soumises au débat parce qu’une des confessions religieuses, l’église catholique, a émis des réserves sur le candidat de la société civile/Confessions religieuses. L’argument fait sourire. Etant donné que dans un passé récent, la même église catholique avait émis des réserves analogues contre la désignation d’un prêtre catholique à la tête de la CENI. Sans que les élus du G7, à l’époque membres de la majorité présidentielle, ne lève le plus petit doigt. Encore que, font observer des députés de la majorité interrogés à ce sujet par Le Maximum, l’église catholique est la seule des 7 confessions religieuses officiellement reconnues à contester la candidature d’un technocrate choisi en raison de sa neutralité intrinsèque, justement. Les députés du G7 auront donc pondu un mémo extrêmement partisan. Il ne les grandit guère aux yeux de l’opinion.
J.N.