Le dialogue annoncé par le président de la République, Joseph Kabila, sera essentiellement consacré au processus électoral, a indiqué jeudi 12 novembre 2015, le nouveau porte-parole de la Majorité Présidentielle, André-Alain Atundu Liongo au cours d’un point de presse au siège de la plate-forme politique dans la commune de la Gombe.
Alain Atundu a expliqué que le dialogue initié par le Président de la République est un processus structuration de la communauté nationale. Au regard des données en présence, le dialogue est à la fois nécessaire et opportun en tant qu’espace et moment de liberté ou il sera possible, pour l’intérêt majeur de la démocratisation de la RD Congo, de la population et même des institutions, d’aborder les sujets d’intérêt national. Le rejeter a priori c’est donc ne pas avoir la meilleure perception du rôle des hommes politique dans la nation, c’est ouvrir la voie à la jungle, à la loi du plus fort, au désordre, a-t-il encore soutenu.
Le dialogue politique national sera donc une occasion pour la classe politique ou mieux pour tous les acteurs de la vie politique, de lever une option claire quant à ce : faudrait-il organiser les élections en l’état, avec un fichier décrié par tous, parce qu’ayant perdu des données essentielles, ou au contraire consolider la crédibilité du processus électoral par l’enrôlement des nouveaux majeurs et de la diaspora et par le nettoyage du fichier électoral pour minimiser le risque de contestation et de violences post-électorales.
Alain Atundo a ainsi invité la classe politique à avoir le courage de décider d’un recensement général et de prendre une décision à bon escient. Parce qu’il est de bon aloi de recourir à l’expertise pour éclairer avantageusement les acteurs de la vie politique et nos populations sur la légitimité d’une telle décision. Si, comme le prétendent certaines études, cette opération nécessite un coût chronologique supplémentaire de 6 mois, de 8 mois ou même davantage, la classe politique devra en tirer toute les conséquences pour extirper une fois pour toute la raison récurrente des contestations des toutes nos élection depuis 2006. Donc de toute évidence, le dialogue semble la seule voie crédible pour sauver le processus électoral, la cohésion nationale, la paix sociale et la démocratie, a déclaré Alain Atundu.
Pour nous la Majorité Présidentielle, famille politique du chef de l’Etat, quelque soient les raisons invoquées par les uns et par les autres, nous soutenons cette initiative porteuse prise par notre autorité morale parce qu’elle est prise en sa qualité de garant constitutionnel du bon fonctionnement de la démocratie et parce que c’est une voie raisonnable pour une solution durable des enjeux du moment, a-t-il souligné.
En ce qui concerne le bureau de la commission électorale nationale indépendante, le porte-parole de la MP a apporté un éclairage sur la décision du bureau politique de la famille joséphite de demander aux titulaires qui occupaient les postes en leur qualité de membres de la MP de les libérer afin de pourvoir à leurs remplacements.
Le patron de la communication de la MP a rappelé à ce propos que la composition du bureau de la CENI répond à une stricte clé de répartition entre majorité, opposition et société civile pour garantir l’équilibre de l’institution et pour sauvegarder la présomption d’objectivité de ses actes.
Des lors qu’un responsable change de camp, la partie concernée est fondée à le remplacer par une autre personne de son choix pour obéir aux dispositions légales, a-t-il expliqué. Il n’est donc pas question de la part la MP d’une quelconque volonté de déstabilisation de la CENI, ou du report des élections ou encore d’une velléité de contrôler le bureau comme certains le disent malicieusement, a-t-il ajouté.
Alain Atundu a profité du point de presse de jeudi 12 novembre pour dévoiler la philosophie communicationnelle. Il a annoncé placer son mandat sous le signe de la convivialité républicaine et de la communication mensuelle. Nous avons une obligation de vérité et d’authenticité vis-à-vis de l’opinion publique, évitant de travailler sur la base de sous-entendus pour éloigner le spectre hideux de malentendus, si préjudiciables à la démocratie et au pays, a-t-il expliqué à la presse.
Mika Lusamba