A l’Udps, un communiqué de presse dénonçant les travaux de la Dynamique pour l’unité de l’opposition à la paroisse Notre Dame de Fatima n’a pas suffi. Sur les antennes d’une radio de la place, Paul Kapika, secrétaire national de l’Udps en charge des finances, s’est cru obligé de confirmer que son parti ne prend pas part aux travaux de Fatima. Parce que chaque fois que l’UDPS s’est mise ensemble avec les autres composantes de l’opposition politique en RD Congo, elle a toujours été roulée dans la farine. Paul Kapika rejette de la manière la plus catégorique les arguments selon lesquels la participation de l’Udps au dialogue contribuerait au glissement. Selon lui, le dialogue dont il est question, consacré dans les résolutions du Conseil de Sécurité de l’Onu, permettra de traiter des questions politiques liées aux élections. Même son de cloche chez Félix Tshisekedi, le secrétaire national de l’Udps chargé des questions extérieures. Evoquant le même dialogue, il fait remarquer que le camp du Président Kabila a fait des avancées qu’il juge tout de même passables, rappelant qu’il revient maintenant à la communauté internationale de désigner le médiateur. Sur ce point, reconnait Félix Tshisekedi, quelques tractations sont encore en cours.
Parlant des démissions enregistrées au niveau de la Ceni, elles n’ont pas étonné l’Udps, assure son secrétaire national en charge des questions extérieures, à partir du moment où la Majorité présidentielle a volé en éclats, selon lui. Malgré cela, le fils de Tshisekedi tient, comme son géniteur, au dialogue. Il appelle la tripartite Majorité présidentielle, opposition et la Ceni, à donner naissance à une Ceni crédible, en remplacement de ce qu’il considère comme une coquille vide, encore en place.
Par la même occasion, Félix Tshisekedi a démenti l’information selon laquelle les émissaires de son père seraient déjà logés dans un hôtel à Kinshasa en attendant l’ouverture de dialogue proprement dit.
Oui au dialogue. Non à la présence d’émissaires. Non aux travaux de Fatima. C’est l’art du chaud et du froid pour ménager une opinion habituée à des positions extrémistes.
Didier Okende Wetshi