La Questeur de la centrale électorale, la MSR Chantal Ngoyi, aura fait de la résistance jusqu’au bout avant de lâcher prise. Jusqu’au moment où Le Maximum mettait sous presse, jeudi 5 novembre dans la soirée, il ne semblait pas que Madame Chantal Ngoyi ait rendu le tablier revendiqué par la majorité présidentielle pour le compte de laquelle elle avait été mandatée au bureau de la CENI. Mercredi 4 novembre, l’honorable Kokonyangi, secrétaire général adjoint de la MP a publié un communiqué annonçant la présentation à l’entérinement de l’Assemblée Nationale d’un nouveau candidat à la questure de la centrale électorale. Sans autre forme de procès. Il restera aux députés réunis en plénière de trancher non sans avoir débattu de la pertinence de la proposition de l’ancienne famille politique de Chantal Ngoyi.
Pourtant, il n’y avait qu’une option pour la questeur de la CENI : partir honorablement, dès lors que le MSR, son parti politique, s’était auto-exclu de la majorité présidentielle. Les dés étaient jetés sur plusieurs aspects.
L’argumentaire sur lequel se fonde Chantal Ngoyi et ses amis du G7, qui prétend que une fois désignés, les membres de la CENI cessent d’appartenir aux structures desquelles ils ont obtenu mandat, est erroné à plus d’un titre. Car, le pouvoir obtenu du mandataire est révocable par le mandant, s’il échet, toutes les fois que les circonstances l’exigent. En politique, cela ne souffre de l’ombre d’aucun doute.
Pour le cas d’espèce, le mandant étant la majorité présidentielle, il va de soi qu’elle dispose de son mandat selon ses intérêts et comme elle l’entend. L’appel à la démission lancé à tous ceux qui occupaient les postes de responsabilité sur le quota de la majorité présidentielle aurait dû obtenir une réponse positive. C’est une question de logique. A l’Assemblée Nationale, Charles Mwando Nsimba et Norbert Ezadry s’y sont conformés sans chercher querelles, compte tenu de la réalité politique qui veut qu’en accédant à une fonction de responsabilité, que l’on se dispose tout autant à la céder un jour ou l’autre.
En plus, ce qu’il conviendra désormais de qualifier d’« affaire Chantal Ngoyi vs MP », n’est pas vraiment une première du genre. Sous la transition dite du 1 + 4 issue de l’Accord Global et Inclusif de Sun City, un collègue de Chantal Ngoyi au sein du G7, Olivier Kamitatu Etsu, avait déjà tenté la même astuce. Mandaté président de l’Assemblée Nationale par le MLC, il ne tarda pas à rompre cavalièrement les bans avec l’ex. mouvement rebelle de Jean-Pierre Bemba Gombo. Olivier Kamitatu aussi avait cru pouvoir s’accrocher au strapontin reçu sur le quota de son ancien parti politique au détriment de celui-ci. Le procès en bonne et due forme qui s’en suivit à la Cour Suprême de Justice lui fut fatal parce que l’arrêt rendu le débouta lamentablement au profit du MLC qui le remplaça par Thomas Luhaka.
Plus près de nous, l’« affaire Vital Kamerhe vs Alliance de la Majorité Présidentielle » est encore fraîche dans les mémoires. Il suffit que la machine MP se déploie en faveur d’un autre candidat.
LITE ASEBEA