- L’annexion de la Crimée par la Russie constitue un acte de justice historique. Elle est « conforme à l’Histoire ».
2. La Crimée « a toujours été peuplée que par des Russes » depuis sa conquête au XVIIIe siècle, qui s’est faite au détriment « d’un souverain local qui dépendait du pouvoir turc ».
3. Pendant la Guerre froide, Nikita Khrouchtchev a voulu « accroitre le poids de l’URSS au sein des Nations unies ». Il a donc créé l’Ukraine et la Biélorussie afin d’avoir « deux voix de plus » dans le concert des nations et a rattaché la Crimée à la nouvelle Ukraine.
4. « A l’époque, déjà, je pensais que cette dépendance artificielle ne durerait pas ». L’annexion était donc prévisible.
5. « Le retour de la Crimée à la Russie a été largement approuvé par la population ».
6. « La méthode de Vladimir Poutine aurait pu être différente. Mais, aujourd’hui, la question de la Crimée doit être laissée de côté ».
7. « La Crimée […] a vocation à rester russe ».
8. L’Ukraine a longtemps été russe et Kiev fut la capitale de la Russie. « Lorsque, ministre des Finances, je suis allé en Union soviétique à la demande du général de Gaulle, j’ai été reçu par Khrouchtchev à Kiev ».
9. « Quel rôle la CIA a-t-elle joué dans la révolution du Maïdan ? »
10. « Quel est le sens de la politique systématiquement anti-russe menée par Barack Obama ? »
11. « La transition ukrainienne a un aspect peu démocratique. Ce sont des clans dirigés par des oligarques qui mènent le jeu ».
12. Les Etats-Unis « ont probablement soutenu et encouragé le mouvement insurrectionnel ».
13. La politique de sanctions contre la Russie viole le droit international.
14. « Qui peut s’arroger le droit, en effet, de dresser une liste de citoyens à qui l’on applique des sanctions personnelles sans même les interroger, sans qu’ils aient la possibilité de se défendre et même d’avoir des avocats ? »
15. Les sanctions contre la Russie portent atteinte aux intérêts de l’Europe et de l’Occident.
16. « Il serait irresponsable de souhaiter que l’économie russe s’effondre ».
17. « Pour l’Europe, les Russes sont des partenaires et des voisins ».
18. « L’Ukraine telle qu’elle est n’est pas en état de fonctionner démocratiquement ».
19. La solution à la crise ukrainienne doit passer par la création d’une confédération multiethnique « sur le modèle suisse des cantons, avec une partie russophone, une partie polonaise et une partie centrale. Un système à la fois fédéral et confédéral, sponsorisé par les Européens et soutenu par les Nations unies ».
20. Il est impossible que l’Ukraine entre dans le système européen.
21. « Les aspirations européennes de Kiev étaient un songe ».
22. « En tant qu’ancienne partie de la Russie, l’Ukraine ne peut pas être dans l’Union européenne ».
23. La place de l’Ukraine« est entre deux espaces, la Russie et l’Union européenne, avec lesquels elle doit entretenir des rapports normaux ».
24. Il est hors de question que l’Ukraine adhère à l’OTAN et la France a raison de s’y opposer.
25. L’Ukraine risque la faillite financière et sollicitera l’aide du FMI car l’Europe ne pourra pas lui apporter son concours.
Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis. Son nouvel ouvrage s’intitule Cuba, parole à la défense !, Paris, Editions Estrella, 2015 (Préface d’André Chassaigne).
Contact : lamranisalim@yahoo.fr ; Salim.Lamrani@univ-reunion.fr
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Note : Isabelle Lasserre, « Entretien avec Valéry Giscard d’Estaing », Politique internationale, juin 2015. http://www.politiqueinternationale….