Le débat devient passionné sur l’éventualité d’un transfèrement des eaux de la rivière Oubangi vers le lac Tchad. Pour appuyer cette idée, une délégation des parlementaires de la CEMAC s’est journée à Kinshasa depuis le début de la semaine, à la clé discuter avec leurs homologues rd Congolais afin de tabler sur ce dossier. A la chambre basse du parlement, des voies s’opposent déjà. C’est la position des certaines ONG et des experts écolos qui battent le pavé pour faire échecs à l’initiative. Pour eux, si l’idée de transférer les eux du bassin du Congo vers le lac Tchad perdure, cela doit se faire entre Muanda et Boma dans la province du Congo Centrale, c’est-à-dire en amont de Boma.
IMPACT NEGATIF
Selon Albert Kayini, qui a fait partie de la délégation, la rencontre de Kinshasa n’ont qu’une solution, sauver le lac Tchad. Récupérer les eaux douces rares du monde du Bassin du Congo au point de soutirage de l’Oubangi aurait des effets directs sur le débit du fleuve Congo et un impact négatif sur les chutes d’Inga et sur la limnimétrie du fleuve autoroute, a fait savoir le professeur des universités et Physicien spatial, Albert Kabasele Yenga-Yenga. Et de renchérir qu’en ce temps de changement climatique où la RDC n’est pas épargnée, cela serait en plus, une très mauvaise approche technique qui aggraverait la sécheresse d’Oubangi rivière. «Si l’idée de transférer les eux du bassin du Congo vers le lac Tchad perdure, cela doit se faire entre Muanda et Boma dans la province du Congo Centrale, c’est-à-dire en amont de Boma», note-t-il.
La raison c’est d’épargner le majestueux fleuve Congo des chaos climatiques et limnimétriques d’emprunt d’eau du fleuve en amont de Boma. Question : si transfèrement, il y, ce serait pour combien de temps ? Etant donné que la dimension du canal de soutirage ne devrait pas dépasser 1% de débit soit 450m3/seconde, pour ne pas augmenter la salinité (sel) d’eau douce du fleuve et lui éviter un ensablement catastrophique. «En fait, le fleuve Congo se perd dans l’eau salée de l’Atlantique à Muanda/Banana sans profiter à l’humanité, avant de voir se jeter cet or noir d’eau douce dans l’océan, regrette ce scientifique. Néanmoins, pour la RDC, le Bassin du fleuve Congo reste le plus hydrique d’Afrique et le deuxième du monde. De novembre à avril, le fleuve Congo oscille entre 35.000 et 60.000 m3 d’eau de débit par seconde»,. Mais le tarissement saisonnier du fleuve Congo atteint son summum en juillet-septembre avec des fois moins de 20.000 m3 d’eau/seconde de débit, souligne Kabasele.
GUERRE DE L’EAU
Après la guerre des minerais, la RDC pourrait vivre celle de l’eau, en cette période où l’humanité subit les effets néfastes du changement climatique et à la veille de la grande messe du climat, COP/21, qui aura lieu du 29 novembre au 11 décembre prochain à Paris, en France, fait savoir le prof. Albert Kabasele. «En fait, la planète est un sphéroïde limité de 510 MKm de surface habité par 71% des océans et des eaux douces, et de 29% seulement des terres continent. Ces éléments sont peuplés par six milliards d’hommes, sans compter les usines, les machines, les automobiles, les forets et les savanes. Tous gourmands en eau douce», pose-t-il d’emblée.
Le bilan des eaux mondiales est alarmant, poursuit-il. «Tenez, 97% des eaux de la terre sont salées (les océans). Seulement 2,999% des eaux sont douces sur la terre (rivières et lacs non salés), pour tous ces occupants, 0,001% des eaux célestes sous forme de nuages ne sont pas salées», déclare-t-il. Le professeur Albert Kabasele Yenga-Yenga essaye de donner les raisons qui font que l’océan soit salé : «en fait, l’eau océanique a 35 g des sels par litre, le volume total planétaire des eaux salés océaniques est de 1370 giga km2 pour 48 millions de milliard de tonnes de sel.
Ce qui fait que l’océan, en lui seul, contient 95 tonnes de sel par m2 de la planète, soit 320 tonnes de sel par m2 des sels émergés avec seulement 3% environ des eaux douces sur toute la terre. Bref, la planète a une crise d’eau potable».
Ce physicien spatial note que cette crise est exacerbée par la désertification du Sahel ainsi que du Kalahari et par l’intensification des gros déserts des tropiques du cancer (Sahara, Moyen-Orient, Chine) et de capricorne (Namibie, Madagascar et Australie), y compris des phénomènes des courants de Fohen en Chili et d’El-Nino aux Etats-Unis, en Afrique australe et en Asie du Nord-Est.
R.M.