La nomination des commissaires spéciaux par le chef de l’Etat n’arrête pas de susciter des réactions dans les rangs de l’opposition politique. Dans une déclaration datée du 30 octobre 2015, signée de son secrétaire général, la députée Eve Bazaiba, Le Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean Pierre Bemba indique qu’en attendant la convocation du Bureau politique du parti en session extraordinaire, estime que c’est une violation flagrante de Constitution en ses articles 195,196 et 198. Le parti dénonce ce qu’il considère comme une escroquerie électorale, les élections provinciales, des gouverneurs et leurs adjoints pour lesquelles les cautions versées par les candidats des partis politiques ont été encaissées par le trésor public.
Pour le MLC et son secrétaire général, la désignation des commissaires spéciaux contrevient aux principes énoncés par la loi n°08/012 du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces, autant qu’à la loi de programmation n°15/004 du 28 février 2015 déterminant les modalités d’installation des nouvelles provinces. Tout en rappelant que le régionalisme constitutionnel et la décentralisation sont des éléments structurants et des options fondamentales de la Constitution, le Mlc souligne qu’aucune institution de la République ne procéder à la violation de la Constitution.
Le parti de JP Bemba regrette que les assemblées provinciales qui devaient mettre en place leurs bureaux définitifs aient été bloquées par malveillance, afin de permettre poursuit la déclaration, aux sbires du pouvoir de déployer des structures anarchiques dirigées par des agents nommés comme dans un schéma de recentralisation de l’époque du parti Etat. En même temps, le Mlc pense que l’installation de ces structures coutera aussi cher que l’élection des gouverneurs et leurs adjoints.
Enfin, le Mlc déclare ne pas reconnaitre lesdites nominations, et demande à la population d’en faire autant.
Sur la démission du vice-président de la Ceni, Eve Bazaiba affirme sur Top Congo Fm ignorer les raisons qui l’ont motivées. « S’il a démissionné pour un nouvel élan, on est d’accord, de ce fait, les autres membres du bureau doivent aussi le faire pour de raison d’Etat » a expliqué la secrétaire générale du MLC.
Didier Okende Wetshi