Les débats font rage depuis la nomination, jeudi 29 octobre 2015 par le Président de la République, des commissaires spéciaux chargés d’administrer les nouvelles provinces. Dès vendredi, le lendemain de la publication des ordonnances présidentielles, l’opposition sautait sur l’occasion décrétant anticonstitutionnelle la nomination des 63 commissaires spéciaux. Parce qu’elle ne serait pas prévue dans la constitution, selon les députés nationaux Basile Olongo et Emery Okundji, Interrogé par Le Maximum au sortir d’une réunion au Palais du Peuple vendredi 30 octobre dernier, Basile Olongo préfère parler de nominations des gouverneurs et vice-gouverneurs, et qu’il fallait retourner à la cour constitutionnelle lui demander d’interpréter son propre arrêt. C’est le même argument ou presque que développe son collègue de l’opposition Emery Okundji. Il évoque l’article 198 de la Constitution qui stipule que ce sont les députés provinciaux qui élisent les gouverneurs des provinces. Pour Emery Okundji, la Cour constitutionnelle est chargée de la constitutionnalité des lois et des actes ayant force de lois.
Egalement approché par Le Maximum, le député national de la Majorité présidentielle, Célestin Mbuyu Nkangu s’est montré peu bavard. Il se contente de faire observer qu’il s’agit de l’exécution d’un arrêt de la cour constitutionnelle. « Ledit arrêt est opposable à tout le monde y compris le Président de la République, et personne ne peut l’interpréter selon qu’on le veut ». Allusion à la décision de la Cour constitutionnelle enjoignant au gouvernement de la République de prendre des mesures transitoires et exceptionnelles pour la gestion des nouvelles provinces en attendant les élections proprement dites des gouverneurs attitrés.
Didier Okende Wetshi