Après un semblant de retrait de la présidence de l’Union Nationale des Fédéralistes du Congo (Unafec), il y a quelques jours, Gabriel Kyungu wa Kumwanza (cité par le 1er vice-président du parti, Bertin Kanunu, au cours d’une conférence de presse le week-end dernier) révèle sans trop surprendre que l’intéressé était candidat à sa propre succession. Bertin Kanunu reconnait que la convocation du congrès de Lubumbashi est conforme aux dispositions des articles 19 et 20 des statuts du parti ainsi qu’aux articles 24 et 25 du règlement intérieur, qui prévoient qu’il se tienne du 28 au 30 octobre 2015 la session extraordinaire de la convention nationale de l’Unafec à Lubumbashi. Objectif : entre autres, renforcer certains des organes administratifs statutaires du parti en rapport avec les principes démocratiques sur lesquels le parti est fondé, et laisser l’opportunité à tous ceux qui veulent postuler à ce poste de se mesurer. Le 1er vice-président du parti politique de Kyungu wa Kumwanza rappelle néanmoins que seul le directoire et le comité national du parti l’engagent, personne d’autre, conformément à l’article 17 du règlement intérieur de l’Unafec.
Par la bouche de son secrétaire général, Omba Sakatolo, le comité politique de l’Unafec fait savoir depuis Kinshasa qu’il est interdit à quiconque d’organiser une quelconque manifestation politique sur toute l’étendue du territoire national au nom de l’Unafec. Des propos qui suivent ceux d’un groupe de cadres de ce parti qui, il y a plusieurs semaines, prononçait la destitution de Gabriel Kyungu de la présidence de l’Unafec. De toute évidence, il existe désormais deux Unafec, l’un ayant son siège et sa direction à Kinshasa, l’autre, à Lubumbashi.
Jusqu’au moment où Le Maximum mettait sous presse, aucune réaction en rapport avec la décision de Kinshasa n’avait été enregistrée de Lubumbashi où séjourne Gabriel. Même si le congrès Kyungu était censé ouvrir ses portes depuis le 28 octobre.
Didier Okende Wetshi