Le député national Unafec, Edmond Kibawa, aurait souhaité que les dirigeants du G7 rendent compte à la population dont ils se réclamment de leurs gestions des affaires de l’Etat. Il déclare l’a déclaré, dimanche 25 octobre sur Télé 50, soutenant avoir suivi la démarche du G7 sans savoir ce qui se cachait derrière. Et lorsqu’il l’a compris, il a écrit une lettre pour le dénoncer et ne pas être embarqué aveuglement. Edmond Kibawa ignorait, dit-il, que le G7 avait auparavant adressé deux autres lettres au Président de la République, une façon ou une autre de dénoncer l’absence de communication au sein de la future plate-forme.
Le respect de la constitution ne doit pas être sélectif
L’élu national Unafec s’en prend particulièrement à la raison avancée par les dirigeants du G7 pour justifier leur fronde contre la majorité présidentielle : prétendre que le Président Joseph Kabila envisagerait de violer la constitution est infondée, assène-t-il. Dans la mesure où les auteurs de cette grave accusation ne donnent aucune preuve des faits allégués. S’agissant précisément du respect de la constitution, Edmond Kibawa énonce que respecter la Constitution sous-entend le respect du 1er au 229ème article de la constitution de la République, et non focaliser l’attention sur un ou deux articles seulement. L’homme déclare donc s’étonner que le G7 n’ait pas soulevé cette épineuse question de la violation de la constitution en 2011, « lorsque le mandat de nombre d’entre ses fondateurs avait pris fin ». Allusion faite à Moïse Katumbi et Gabriel Kyungu wa Kumwanza, respectivement ex. gouverneur et ex. président de l’Assemblée provinciale de l’ex. Katanga, dont le mandat avant pris fin en 2011, mais qui sont restés aux affaires jusqu’à 2015. « Ils auraient dû adresser une lettre analogue à celle qu’ils viennent d’écrire au Chef de l’Etat maintenant, pour lui dire que nous violons la constitution parce que notre mandat a pris fin, et qu’on est toujours aux affaires » a-t-il déploré. Edmond Kibawa regrette que le G7 invite le Chef de l’Etat au respect de dispositions auxquelles eux-mêmes ne se sont pas soumis.
Le glissement est constitutionnel
Le député Unafec estime que glissement que l’on craint tant est constitutionnel, même indirectement. L’article 105 alinéa 2 de la constitution stipule, en ce qui concerne le Sénat, que « … le mandat su sénateur commence à la validation des pouvoirs par le Sénat et expire à l’installation du nouveau Sénat ». L’attente de l’installation d’un nouveau sénat implique un glissement, selon cet élu, qui explique que l’actuel Sénat continue d’exister en dépit des mandats des sénateurs arrivés à échéance depuis 2011.
Le même glissement est induit par l’article 70 alinéa 2 qui stipule que «A la fin du mandat, le Président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau Président élu » ; de même que l’article 103 alinéa 2 stipule que « …le mandat de député national commence à la validation des pouvoirs par l’Assemblée Nationale et expire à l’installation de la nouvelle Assemblée ».
L’honorable Edmond Kibawa est un élu de Malembakulu.
Didier Okende Wetshi