La conférence sur le changement climatique aura lieu du 30 novembre au 11 décembre prochain à Paris en France. Elle constitue à la fois la 21eConférence des Parties (COP-21) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et la 11e Conférence des parties siégeant en tant que réunion des parties au protocole de Kyoto (CRP-11). A cet effet, elle doit aboutir à un nouvel accord international sur le climat, applicable à tous les pays. Elle poursuit l’objectif visant à limiter le réchauffement mondial à 2 °C.
Albert Kabasele Yenga-Yenga, docteur en sciences spatiales de Télédétection et du Climat et professeur aux Universités, affirme, au sujet de la COP 21, que : «si la RDC veut faire entendre sa voix et se faire respecter comme le Brésil en ce qui concerne la protection de ses ressources naturelles, elle doit se doter d’un Institut national de télédétection. Celui-ci aidera à former davantage ses fils et filles en en sciences du génie environnement, en géosciences, en physique spatiale et en chimie/biologie du sol. Cet institut permettra aussi d’apprécier les réalisations des scientifiques et de les responsabiliser en vue de préparer la RDC en matière de développement durable, notamment en cherchant à booster les recherches scientifiques et les financements verts».
La RDC dispose des 3/5 ratios des forêts de la COMIFAC en Afrique, plus précisément dans le bassin du Congo, une seconde réserve mondiale en forêt après le Brésil. En tant que telle, elle mérite respect et une attention soutenue de la Communauté internationale en matière de lutte contre le bouleversement climatique, a noté le professeur Kabasele.
Pour ce scientifique, le thermomètre mondial s’emballe à plus de 1,5°C de plus moyenne. «La limitation de la température globale à moins de 2°C sur le globe d’ici 2020, renferme une impérative pour conserver et prolonger la vie sur terre», note-t-il.
Et d’ajouter que les conséquences du réchauffement climatique sont légions et différentes d’une zone à une autre. Elle est surtout marquée par des canicules de 36°C à 4O°C de novembre à mars prochain, dans les grandes villes, y compris à Kinshasa.
La rude sécheresse accompagnée des feux de forêts dans l’ex-province du Katanga, l’assèchement et les ensablements de la rivière Oubangui, le dérèglement saisonnier de la pluviométrie accentuent la crise alimentaire des populations rd-congolaises, pourtant à 80% rurales. De même, la disparition de la biodiversité (faune et flore), accentue la dilution des goûts des ligneux, PFNL, la réapparition et l’accélération des maladies climatiques, la détérioration de la qualité de l’air (360 à 380 ppp: partie par million) et des particules fines, moteur des maladies respiratoires et des allergies, la détérioration de la qualité de l’eau devenant de plus en plus salée et boueuse en rivière et au robinet (salinité supérieure à 8%), la dégradation des sols et la déforestation des espaces verts.
Etendue sur 2.345.400 km2, la RDC dispose de plus de 1.500.000 km2 des forêts denses humides, stockant sous son sol 29 à 49 gigatonnes de carbone végétal dans le Bandundu, l’Equateur et ex-Province Orientale et jusqu’à 145 gigatonnes de carbone végétale estimé dans l’ensemble de provinces y compris les Miombos de Katanga et les forêts de montage de Kivu.
C’est pourquoi, suggère-t-il, le Gouvernement de la RDC au travers la Task Force climate Change, dont il est expert, exige de la communauté internationale USD 22 milliards Usd d’aide d’ici l’an 2030 pour financer les projets REED+, l’adaptation et l’atténuation aux changements climatiques, les projets de renforcement des capacités et de transfert de technologie et systèmes d’enseignement, cela dans le cadre de Fonds Vert Climat, FVC en RDC. Cette contribution est prévue et déterminée au niveau national.
En fait, le FVC logé en Corée du Sud dispose déjà, selon le Fonds Monétaire International, FMI en réunion à Lima : USD 62 milliards sur cent promis d’ici 2020, dont 10 milliards sont disponibles en espèces. La RDC, pays-pilote en projet REED+ sur le globe terrestre dispose déjà USD 300.000 d’aide en terme de frais administratifs pour installer le bureau des experts du Fonds Vert Climat, dont le professeur Albert Kabasele est expert scientifique pour analyser et donner les avis techniques sur la note de la non-opposition des financements des projets rd-congolais en matière de climat.
Le coordonnateur Hans Djamba du Fonds Vert Climat, conduit de manière satisfaisante la politique du financement climatique en RDC. Sur ce, il est urgent pour le pays de disposer de la cartographie pour l’aménagement forestier ; la sensibilisation sur la lutte contre le changement climatique et contre la déforestation du bassin Oubangui afin de booster la pluviométrie du bassin.
Cela pour assurer le traitement et le recyclage des déchets et des eaux usées. Ce qui aiderait à lutter contre les érosions et l’aménagement urbain ; pour la formation continue ; la technologie de télédétection et le changement des programmes scolaires et académiques adaptés aux énergies projets et renouvelables de demain ; pour la reforestation des espaces verts dans les villes.
D’où l’appel de Kabasele au gouvernement en vue de sensibiliser l’opinion à concevoir des projets divers dans le cadre de changement climatique et à les soumettre au FVC situé au 3èmeniveau de l’immeuble du PNUD, building Serkas à Kinshasa/Gombe.
Pour rappel, la RDC dispose d’un potentiel naturel estimé à 1/8 mondial susceptible de sauver la planète. Il faut des scientifiques pour lire et interpréter ce potentiel naturel à l’aide de technologies et laboratoires de SIG Géomatique Télédétection et Climat adéquat. Par conséquent, “si nous voulons être entendu et respecté comme le Brésil pour protéger nos intérêts et nos ressources naturelles, la RDC doit créer un Institut national de télédétection pour former davantage nos fils et filles en en sciences du génie environnement, en géosciences, en physique spatiale et en chimie/biologie du sol.
R.M.