Un climat délétère couve à l’Université Pédagogique Nationale (UPN), depuis mercredi 14 octobre dernier dans la matinée, apprend-t-on. Et pour cause, victimisation de l’UPN et injustice préjudiciable dans l’organisation du 3ème cycle.
Réunis en Assemblée générale extraordinaire mercredi 14 Octobre dernier, les professeurs de cette université ont dénoncé une fois de plus la victimisation dont fait l’objet leur alma mater en ce qui concerne l’organisation du 3ème cycle. Ils fustigent ce qu’ils considèrent comme une injustice ainsi que le dénigrement relayés dans l’Instruction académique numéro 017 du 30 septembre dernier, en ce qui regarde l’organisation par cette université du 3èmecycle d’études. La décision est mal vue par les enseignants de l’UPN, institution universitaire qui venait, il y a peu, de fêter ses dix ans d’existence. «L’UPN est constituée de 322 professeurs docteurs à thèses, formés dans les grandes universités à travers le monde», soutiennent-ils.
Pour eux, «cette instruction est totalement à l’opposé à la lettre et à l’esprit du Décret-loi-présidentiel 005/007 du 23 février 2005, portant création d’un établissement public dénommé Université Pédagogique Nationale, (UPN), laquelle se trouve au-dessus de cette l’Instruction». Les professeurs de l’UPN poursuivent que «ledit Décret-Loi ne peut souffrir d’aucune opposition. Dans le cas contraire, il s’agit simplement d’une violation et d’une insubordination à l’endroit du Magistrat-Suprême», font savoir les profs, qui sont décidément dans tous leurs états.
A l’UPN, on déplore la cacophonie délibérément entretenue par différents ministres de l’Enseignement Supérieur et Universitaire en dépit de tous les recours justifiés introduits par les enseignants lésés par ces mesures. A leurs avis, plutôt que d’être salutaires, ces mesures viennent semer le désordre dans le secteur de l’enseignement supérieur, en général, et de l’UPN, en particulier. Comme un seul homme, le corps professoral de cette institution universitaire demande au Président de la République d’instruire le ministre de tutelle (ESU), d’appliquer intégralement de le Décret-Loi 005/007/ du 23 février 2005, créant la première université publique de l’Etat congolais après l’indépendance, à savoir l’UPN.
Ceci garantirait la paix et la concorde nationale au sein de cet établissement public d’enseignement supérieur. «En attendant, les professeurs de l’UPN décrètent, dès ce jour, la suspension unilatérale de toutes les activités jusqu’à nouvel ordre», selon les professeurs Ememe Nkalamba et Ekwampok Ka’ndum, respectivement secrétaire et président de l’Association des professeurs de l’Université pédagogique nationale.
R.M.