Pas limpide, la rationalité politique qui a guidé les votes de l’opposition parlementaire, samedi 17 octobre au Palais du Peuple.
S’agissant d’élections de représentants de la majorité présidentielle, et compte tenu des seuils fixés par les textes légaux pour être élu, émettre des votes nuls pour faire échouer les opérations et retourner à la table des négociations aurait été compréhensible dans le chef des opposants. En effet, pour être élu, le candidat devait obtenir la moitié des votes exprimés + 1. Soit quelque 211 voix, compte tenu du fait que le nombre de votants se chiffrait à 441 députés. 212 bulletins blancs auraient fait échouer les élections organisées en remplacement des démissionnaires du G7 au bureau de l’Assemblée Nationale. L’opposition parlementaire revendiquait sur tous les toits 145 sièges auxquels se seraient ajoutés 80 sièges du G7 (donc 225 sièges), l’affaire était gagnée d’avance. Mais ce n’est pas l’option qui a été choisie.
L’opposition parlementaire a voté samedi dernier. Pour Henri-Thomas Lokondo au poste de 1er vice-président du bureau de l’Assemblée Nationale. Et elle a lamentablement échoué parce qu’elle n’a réussi à lui apporter que 169 voix. Les opposants auraient émis des bulletins blancs que cela n’aurait donc rien changé, le candidat de la majorité présidentielle, qui a arraché 270 voix, aurait tout de même été élu. La leçon à tirer de ce vote est que quelques dizaines d’élus de la famille politique joséphite ont profité du vote à bulletins secrets pour trahir.
C’est pour l’autre élection que les opposants ont carrément fait cadeau de leurs voix à leurs adversaires de la majorité présidentielle. Le député CCU Nono Berecan a raflé la bagatelle de 330 voix sur 441 votants. Un bon nombre d’élus de l’opposition lui auront donc apporté leurs suffrages.
Samedi dernier, d’une manière d’une autre, l’opposition a voté pour la majorité présidentielle.
Didier Okende & J.N.