La diffusion du documentaire du cinéaste polémiste belge, Thierry Michel, « L’homme qui répare les femmes. La colère d’Hippocrate », décidée par le ministère rd congolais de la communication et Médias, a été levée lundi 19 octobre en fin de journée. L’œuvre peut désormais être diffusée sur toute l’étendue du territoire national, mais moyennant correction des propos mal traduits des victimes interrogées. Le film du cinéaste belge faisait dire aux femmes interrogées que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo étaient leurs bourreaux, là où elles assuraient plutôt qu’elles assuraient leur sécurité. Le gouvernement de la RD Congo n’avait accepté ce qu’il a considéré comme une supercherie destinée à salir ses forces armées, et interdit la diffusion du documentaire.
La levée de la mesure d’interdiction rendue publique par un communiqué officiel parvenu au Maximum serait la conséquence de sollicitations, de partenaires du gouvernement dans la lutte contre l’éradication de la violence faite aux femmes, entre autres.
Ci-après, le communiqué signé par Lambert Mende Omalanga, le ministre de la Communication et Médias, porte-parole du Gouvernement.
J.N.
COMMUNIQUE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION ET MEDIAS
Le Ministre de la Communication et Médias,
Considérant, par-delà la traduction biaisée jugée offensante et diffamatoire à l’égard des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, l’utilité du film intitulé « L’homme qui répare les femmes. La colère d’Hippocrate » qui s’avère susceptible d’appuyer les efforts menés par les autorités de la République Démocratique du Congo et la Communauté internationale pour sensibiliser les différents acteurs contre les exactions humainement inacceptables subies par nos compatriotes femmes dans des violences récurrentes qui ont ravagé et continuent à ravager certains espaces de l’Est de notre pays ;
Etant donné que la séquence du film ayant fait l’objet d’une traduction jugée non conforme aux propos tenus par les victimes peut être élaguée sans en altérer la substance ;
Considérant les efforts de la coréalisatrice Colette Braeckman pour obtenir une traduction plus conforme aux témoignages ;
Soucieux de faire participer le gouvernement congolais à la campagne « Briser le silence » menée avec divers partenaires ;
Décide ce lundi 19 octobre 2015 de lever la décision d’interdiction de la projection du film susmentionné annoncée par le communiqué du 03 septembre 2015.
Fait à Kinshasa, le 19 octobre 2015
Lambert MENDE OMALANGA
Ministre de la Communication et Médias
Porte-parole du gouvernement