La RDC continue de réaliser un excédent dans le commerce des biens mais aussi un déficit dans le commerce des services, selon le dernier rapport de la Banque mondiale sur l’économie de la RDC. En 2014, par exemple, le solde des échanges des biens de la RDC a enregistré un excédent de 3,4% du PIB contre 3% en 2013.
L’amélioration de l’excédent du commerce des biens reflète l’augmentation des exportations des produits miniers alors que les investissements des années précédentes atteignent la phase de production. Les exportations des biens ont, en effet, augmenté de 12% tandis que les importations des biens ont augmenté de 11%. Les exportations d’or ont fortement augmenté passant de 184 millions de dollars en 2013 à 816,2 millions de dollars en 2014. Au premier semestre 2015, quelque 16.015 kg d’or ont été exportés pour une valeur de 479 millions de dollars. 40.752 t de cobalt ont produit pour une valeur de 1.223 millions de dollars. 6314 t de zinc pour une valeur juste de 11 millions de dollars. Pour ce qui est du diamant, 7.290 carats ont été exportés pour 109 millions de dollars, quant à l’or, les 16.015 kg d’or ont donné 479 millions de dollars. Quant au coltan autant que la cassitérite, aucune traçabilité ni du volume des productions ni des recettes réalisées. Il sied de rappeler qu’en 2014, la production officielle du coltan en RDC était de 1.217 t mais jamais l’Etat n’a pu en déterminer la valeur. In globo, au premier semestre 2015, les recettes d’exportations des matières minières citées ci-haut se chiffrent à 4,570 milliards de dollars. Les exportations du café impriment une dynamique similaire titillant les 225 millions de dollars depuis 2014 contre seulement 51 millions en 2013. Par contre, le déficit de la balance des services reste élevé à 9, 41% du PIB en 2014. Au total, la balance des biens et services a affiché un déficit de 6,1% du PIB en 2014. De l’avis des experts de la Banque mondiale, la combinaison d’un déficit du commerce des biens et services et d’un déficit des revenus des facteurs a conduit à un solde fortement négatif du compte courant. La balance des revenus des facteurs est, en effet, fortement négative avec un déficit de 9,3% du PIB soit 3 milliards de dollars. Pour la Banque mondiale, « ce déficit va continuer d’augmenter puisqu’il est lié au rapatriement des fonds par les investisseurs étrangers. Les investissements dans le secteur minier sont générateurs des revenus substantiels pour des investisseurs étrangers, et ce processus est amplifié pour les règles d’amortissement accéléré prévues par le code minier ». (Confer tableau ci-joint). Mais en parallèle, poursuit la Banque mondiale, les transferts courants nets-qui sont constitués à 70% d’aide extérieure-représentaient 6,2% du PIB en 2014 soit le double de leur niveau de 2013. Ainsi le déficit du compte courant aurait atteint 9,2% du PIB en 2014 et serait entièrement dû au déficit de la balance des revenus des facteurs. A ce jour, les investissements directs étrangers (IDE) et le financement public externe des projets de développement continuent à combler l’important déficit du compte courant.
POLD LEVI MAWEJA