Les frondeurs signent une déclaration post datée contre la proposition de loi référendaire
Dans une déclaration signée par les 7 partis qui composent le G7 est datée du 28 novembre 2015, alors que le mois d’octobre commence à peine. Les frondeurs de la majorité présidentielle qualifient d’inopportune, provocatrice et sans objet, l’initiative prise par deux députés nationaux de proposer un texte de loi référendaire en RDC.
Pour le G7 qui, jusque-là, semble vouloir se positionner entre la majorité présidentielle et l’opposition, alors que logiquement il est opposé à la plate-forme dont il a démissionné, le climat politique actuel n’autorise pas une telle initiative, susceptible d’exacerber les suspicions quant aux intentions de la majorité présidentielle de réviser ou changer la constitution en vigueur. Le G7 fait savoir encore, qu’il n’existe à l’heure actuelle, aucun projet de changement de la Capitale de la République, allusion certainement faite à l’article 5 de la constitution, ni encore d’adjonction ou cession d’une partie du territoire national, allusion encore faite à l’article 214 du même texte. Seules matières nécessitant le référendum populaire. En conséquence, le G7 invite toutes les institutions de la République à apporter des solutions aux véritables problèmes qui se posent au pays, citant la sécurité à l’Est, l’administration des provinces, ainsi que l’organisation des élections libres, transparentes, crédibles et démocratiques dans le respect de la constitution. Interdisant au pouvoir de se livrer à un jeu dangereux de distraction du peuple, le G7 appelle l’ensemble des forces politiques et sociales à la vigilance et au rejet de ladite proposition de loi.
Cependant, au cours d’un point de presse, jeudi 1er octobre 2015, Lambert Mende Omalanga, le porte-parole du gouvernement, a expliqué qu’on ne peut pas empêcher la majorité au pouvoir d’exercer le pouvoir ou de fonctionner sous prétexte que les élections approchent. Mais aussi, que même adoptée à l’assemblée nationale, une proposition de loi référendaire n’implique nullement l’organisation d’un référendum. Encore qu’il est anticonstitutionnel d’empêcher un député national, dont le rôle consiste entre autres, à proposer et voter les lois, de ne pas faire son travail (lire texte du point de presse).
Didier Okende Wetshi