Mbuyulu Fabrice, de ses noms de scène « Fabregas », « Métis noir » ou encore « Maestro », est un artiste musicien qui a surpris tout le monde sur le marché du disque. Parce qu’aussitôt parti de Wenge Musica Maison-Mère en 2014, il a filé tout droit vers le studio « Koffi central » enregistrer son premier album personnel : « Ya Mado ». L’opus a récolté un succès de tonnerre, caracolant au sommet et malmenant le monopole des hit-parades.
Depuis lors, Fabregas est demeuré, comme on dit, non sans s’attirer d’inévitables sentiments de jalousie et de haine des concurrents potentiels. C’était le début des problèmes : des bâtons dans les roues, l’artiste en fait les frais depuis. Avec le producteur Koffi Central, Fabregas n’a eu que le temps de réaliser un seul album avant de claquer la porte et s’en aller créer sa propre maison d’édition et de production : « Wanted Music ».
Aussitôt après la sortie de son premier opus, Fabregas, fort du succès récolté, avait créé un orchestre, « Villa Nova », afin de pouvoir s’exprimer aussi en live sur les différentes scènes de la capitale et d’ailleurs. Il y a quelques mois, Villa Nova a failli éclater à la suite d’un climat de tension que l’on dit commandité et entretenu de l’extérieur. Une situation qui s’est soldée par … le départ de quelques-uns de ses pions majeurs. Ses musiciens lui sont débauchés pour l’affaiblir, estime l’artiste, ainsi obligé de se battre contre vents et marrées.
Maestro aura néanmoins largué successivement « Poison » « Antidote » et « Cursus » (4ème album) qui occupent une très bonne position au hit-parade. Mais il y a trois jours, le claviériste de Villa Nova a lui aussi pris le parti de claquer la porte avec fracas, adressant des propos virulents contre l’auteur de « Ya Mado » qui n’en revient pas, dit-on. Un départ qui survient après celui du chanteur Ibrator, désormais à la tête de son propre groupe, « Contre-attaque ».
Fabregas, le succès ne lui a pas rapporté que du bonheur. L’homme doit tenir ferme s’il ne veut pas connaître le sort de nombre de ses aînés dans le domaine, qui n’avaient pas su résister aux vagues dévastatrices de déstabilisateurs d’orchestres à succès : Dynamique Jazz, Thu Zaïna, Afrizam, Sosoliso, Les Grands Maquisards, etc. Un homme averti en vaut deux.
Zenga Ntu